HISTOIRE

Ahmed Kazi …

27 mars 2015

BANGAMBI

Village cosmopolite de l’arrondissement de BANGOURAIN. C’est le troisième village le plus peuplé de l’arrondissement. Le village est divisé en quatre grands quartiers (NJI-BOUT, NJI-PGAN, NJI-GAMBI et NJI-KAATAM). Situé à environ 20 km de la ville de Foumban, le village est peuplé essentiellement des jeunes. L’agriculture reste l’activité dominante ici. Tout comme les villages Africains, les problèmes rencontrés sont multiples :

Les routes non bitumés rendent la circulation très difficile en saison des pluies ;
L’électricité bien qu’existant, n’est pas accessible pour tous faut de moyen. De plus la tension n’est vraiment faible et les coupures nombreuse et dure parfois même des semaines ;
Le manque d’enseignant car le nombre d’élève croit de plus en plus ;
Le manque d’équipement d’intervention dans les petits centres de santé installés ;

Face à ces problèmes, BANGAMBI a sûr faire la différence en ne restant pas bras croisé. En effet un comité de développement est créé (CODEBA). Le Comité de Développement de BANGAMBI est aujourd’hui l’un des meilleurs du département vu ses multiples réalisations dans le village.

SUR LE PLAN ECONOMIQUE

A l’absence d’une véritable culture maraichère, BANGOURAIN regorge de sources énormes, notamment dans l’agriculture, l’élevage et la pêche. La commune rurale de BANGOURAIN, avec l’aide des chefs de village et des populations ont fixé les jours de marché.

Le lundi est le jour du grand marché de BANGOURAN. Le marché est riche en vives parmi lesquels les patates, mais, ignames, arachide plantains poissons, tomates.

Le mardi, c’est le jour d marché de TICKET (marché de bœufs) situé à BANGAMBI à 07 Km de l’arrondissement de BANGOURAIN. C’est un véritable marché pastoral certainement le plus ancien du Département du Noun. Les moutons, les chèvres, les volailles, les bœufs sont les produits de choix au marché de TICKET.

Le jeudi c’est le marché de l’amitié à SOMTAIN. Ce marché est la porte d’entrée du village BANGAMBI et suitée à environ 16 km de du département du NOUN.

SUR LE PLAN SOCIAL

Dans tous les villages de l’arrondissement on trouve des petits centres de santé et un hôpital de district domine le centre de l’arrondissement. A BANGAMBI, un hôpital protestant assure tant bien que mal la garde. Le football reste le sport voir même l’unique sport pratiqué dans le village. Il est même organisé chaque année, un tournoi d’une semaine regroupant tous les ressortissants du village. Une soirée de gala pendant laquelle les meilleurs (joueurs, buteurs, gardiens) sont primés vient ainsi clôturer l’événement. Les mamans sont toutes contentes de revoir leurs enfants et petits-enfants. Bref tout le monde garde le sourire et de bon souvenir.

SUR LE PLAN CULTUREL

L’ancienne usine à café devenu une grande salle de fête permet aux habitants du village BANGAMBI d’abriter des soirées de gala important. Le KABOUM est la danse traditionnelle pratiqué depuis très longtemps dans le village. Un groupe de danse formé dans l’année 1980 était allé jusqu’au palais des congrès de Yaoundé pour une compétition culturel et avait fini second de la liste. On note le BIJA, danse réservé aux femmes uniquement. Elle est populaire dans tout le département et pratiqué beaucoup plus lors des événements tel que : le mariage, l’initiation du nouveau-né. L’artisanat est aussi pratiqué mais reste une activité particulière c’est-à-dire qu’elle est d’une importance traditionnelle et spirituel ancestral. A BANGAMBI, l’islam reste la religion principale ainsi que dans le département. C’est aussi l’un des rares villages du pays BAMOUN à avoir son propre dialecte.

SUR LE PLAN EDUCATIF

Le village BANGAMBI regorge en son sein d’une école publique depuis plus de 10ans maintenant. La population soucieux de l’éducation des enfants, ne cesse d’œuvrer pour assurer l’éveille du système éducatif des futurs cadre de BANGAMBI. Quelques petites écoles privés ont vu le jour et même la maternel pour les plus petits est disponible à BANGAMBI. Le gouvernement Camerounais n’a pas sûr resté indifférent face à cet effort de la part des populations du village. L’année 2014 a été une année de joie car un CES Bilingue a été offert par le gouvernement et le geste a bien été accueilli par les GAMBI. Il est vrai que le village souffre toujours du manque d’enseignant, et aussi de quelques matériels de travail mais comme le dit un adage très connu du village « petit à petit on y arrivera à destination ».

SUR LE PLAN DE DEVELOPPEMENT

Comme BANGAMBI est peuplé de filles et fils dynamique, en attendant la réaction du gouvernement, un comité de développement du village a été mis sur pieds. Créé vers les années 1980, le Comité de Développement de Bangambi (CODEBA) dirigé actuellement par Monsieur FOUANKIE ISSA, essai par le biais de la modeste contribution de tous les ressortissants du village et amis de près comme de loin, d’alléger certain problème tel que : l’accès à de l’eau potable, l’éducation, les routes… les besoins de plus en plus croissant, le CODEBA, fait de son mieux pour satisfaire ou réaliser certains rêves des villageois à l’instar des forages d’eau dans certains quartiers. A BANGAMBI, la machine du développement est, et toujours en marche.

PETITE HISTOIRE DE FON GAMBI

L’histoire commence en 1887 dans le MBAM. Divisée par un problème de testament, le chef GAMBI digne successeur du chef, décide de traverser le MBAM et s’installa entre MAGUEBOU et MAGBAH. C’est là où vient le nom de MANGAMBI ce qui signifie « chez les GAMBI ».

Petite tribu ne pouvant pas faire la guerre contre le grand chef des BAMOUN MBOUOMBOUO, décide de se rallier en envoyant deux émissaires (TAHKEN et NJIKEN) vers le roi MBOUOMBOUO. Quelques années plus tard, l’amitié devient forte. En 1889 MBOUOMBOUO décide donc de les installer à NJITOUT dans la ville de Foumban, puis définitivement à BANGAMBI. L’actuel chef de village de BANGAMBI est le 10^e de la dynastie.

DYNASTIE DE BANGAMBI

1887 – 1889 NGAMBI
1889 – 1901 NJIMBAM WONGBIP
1901 – 1904 MBOUOMBOUO MOH
1904 – 1917 NINGOY NDONG
1917 – 1919 FELEN
1919 – 1926 NJIMBAM NAPKEIN
1926 – 1933 FENDOUOP
1933 – 1941 MOTOUWOUO
1941 – 1982 NJIMBAM MOISE
1982 - … LIETBOUO DAOUDA

Auteur Nsangou Issiaka

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